Le vendredi 24 janvier 2025, L’Entreprise des Possibles organisait au Domaine de Montcelard à Tassin la rencontre annuelle de 40 associations, toutes faisant partie du collectif.
L’occasion de donner de la vision et du sens sur la mission de L’Entreprise des Possibles, de développer l’esprit du collectif auprès des associations, de créer du lien entre les associations et favoriser le partage d’expérience autour d’un moment convivial.
Après avoir accueilli les associations autour de café et de viennoiseries, la rencontre a débuté par des échanges autour des dernières actualités de L’Entreprise des Possibles. Puis, l’équipe a présenté aux associations les projets soutenus en 2025. Ensuite, la matinée s’est poursuivie avec des discussions entre pairs à la fois de manière informelle, conviviale et dans des ateliers organisés autour de 3 thématiques : « Travailler main dans la main avec l’Entreprise des Possibles », « Bien vivre sa mission au service des personnes en situation de précarité » et « Partager des pratiques vertueuses autour de la qualité de vie dans les lieux d’hébergement ».
Cette rencontre a été l’occasion de recueillir de nombreux témoignages des participants :
L’Entreprise des Possibles est un “catalyseur de ressources”, c’est “un facilitateur qui permet de mettre en relation les associations entre elles et avec les entreprises”. Elle “permet l’émergence de projets innovants.” Elle facilite les échanges entre les associations de lutte contre l’exclusion et les entreprises, “deux mondes aux cultures différentes, qui n’ont pas le même langage, la même temporalité”.
Entre nous tous, le fonds de dotation, les associations et les entreprises, c’est “une relation de confiance, d’agilité, de transparence et d’authenticité”, indispensable pour œuvrer tous ensemble vers un monde plus solidaire car la tâche est immense.
Cette rencontre a montré en effet à quel point les salariés des associations de lutte contre les exclusions ont besoin de “de décloisonner et d’avoir des espaces de parole et de respiration, entre pairs, entre associations, avec des responsables d’entreprises…” “Prendre le temps de se parler, de s’écouter, de partager.”
“L’environnement est de plus en plus contraint“ avec “beaucoup moins de temps pour les équipes“, “la charge augmente, à moyens constants ou en baisse.“ Ce contexte est lourd, difficile pour les acteurs de terrain, on constate un point de bascule des 2 ou 3 dernières années. Il apparaît important également de “développer le bénévolat“, de “mutualiser les moyens“ mais aussi de “porter une parole commune auprès des financeurs pour défendre des pratiques“.
Pour les lieux d’hébergement des personnes sans domicile, il faut prendre le temps de “comprendre pourquoi on créée ces lieux souvent transitoires, comment on les fait vivre en associant, dès la conception de ces espaces et au quotidien, les personnes hébergées.”
“Choisir le Beau dans la création et l’aménagement des sites, dans les bâtiments et les extérieurs”, “oser une gouvernance participative”, “prendre en compte les enfants et de leurs besoins spécifiques mais aussi des personnes vieillissantes et en situation de handicap”, “penser à la mobilité des personnes, notamment des mamans solos”, “créer des liens avec l’extérieur, le quartier”… “Mettre à l’abri ne suffit pas”, “les personnes ont besoin d’un chez eux sécurisant et ressourçant pour rebondir”.
Même les personnes hébergées ont des compétences à apporter, partager, c’est “le troc du geste”. Il faut être créatif, innovant, “articuler écologie personnelle et écologie des lieux”.